Au cours des 3 millions d'années d'histoire humaine, les pierres cassantes et coupantes comme le silex ont constitué pendant très longtemps les seuls matériaux pour fabriquer des outils résistants (comme des couteaux) ou des pièces d'armement (par exemple des pointes de flèches). Le métal n'a effectivement été inventé que très tard. En France, il a été supplanté qu’à l’époque gauloise.
De ce fait, l'étude des pierres taillées est essentielle dans bien des archéologies et a fortiori dans celle de la très longue préhistoire des chasseurs-collecteurs précédant l'invention des premières agricultures, il y a seulement 10 000 ans.
De plus, ces outils en roche constituent pratiquement les seuls vestiges préservés jusqu'à - 40 000 (débuts du Paléolithique récent), et c’est de leur analyse méticuleuse que dépend donc l'essentiel de nos connaissances sur le mode de vie et sur les formes d'intelligence des premières humanités (Homo habilis, erectus, etc.). À partir du Paléolithique récent, notre espèce, Homo sapiens, emprunte des trajectoires historiques de plus en plus diversifiées selon les régions du globe. L'étude technologique des outils en pierre - partout bien conservés - reste alors une voie d'accès privilégiée pour reconstituer par bribes les sociologies de la fin de la préhistoire, leur approche bénéficiant aussi de recherches sur la chasse, sur les habitats et sur les symboles (cf. art des grottes par exemple).
Voici le sujet que propose d'aborder dans cette vidéo, Boris Valentin, professeur en archéologie préhistorique à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
En savoir plus en consultant le webdocumentaire "Devenir archéologue" :
https://webdoc.univ-paris1.fr/archeologie/
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