Cette séquence réfléchit aux formes et au sens du travail carcéral. Celui-ci irrigue le fonctionnement de la prison dès l’époque coloniale. Au fil des décennies, il oscille entre logique d’exploitation de la main-d’œuvre carcérale et projet de réinsertion au nom des droits humains. On remarque toutefois combien les initiatives sont rares et se heurtent à des impératifs, notamment sécuritaires.
Aujourd'hui, le travail pénal est intégré dans les réformes carcérales, souvent en réponse aux demandes des organisations internationales visant à améliorer les conditions de détention. Toutefois, la réalité est plus complexe. Le travail pénal, tout en ayant une dimension de réinsertion, est aussi un moyen de production et de gestion sécuritaire. La prison est une institution disciplinaire, mais les exemples d'évasions et de trafics montrent des failles dans ce système. Par ailleurs, le travail en prison reste souvent informel. Les détenus engagent des activités comme la coiffure ou le commerce pour subvenir à leurs besoins, montrant ainsi une autre dimension du travail pénal.
On peut aussi se demander quelles sont les perspectives de réinsertion dans maints contextes socio-économiques sur le continent. Finalement, il existe d’autres formes de travail, non reconnues, informelles, mais qui participent pleinement au fonctionnement de l’institution en générant des revenus et en structurant les relations au sein des prisons.
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