CHS - Centre d’histoire sociale des mondes contemporains
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Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS) est l’un des plus anciens laboratoires d’histoire contemporaine en France.
À sa création officielle, en 1966, le laboratoire est appelé « Centre d’histoire du syndicalisme de l’Université de la Sorbonne ». Il réunit des historiens et des représentants des centrales syndicales (CGT-FO, CGT, CFDT, FEN). Rebaptisé en 1978, « Centre de recherches en histoire des mouvements sociaux et du syndicalisme », le CHS devient au cours des années 1990 une Unité mixte de recherche de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du CNRS (UMR 8058) et poursuit sa mutation en changeant de nouveau sa dénomination en 2000. Devenu le « Centre d’histoire sociale du XXe siècle », puis en 2018, le « Centre d’Histoire sociale des mondes contemporains », le laboratoire, à l’image de ses dénominations successives, a vu ses thématiques de recherches évoluer et s’enrichir au fil des décennies.
Équipe de direction :
Directeur d’unité : Emmanuel Bellanger (DR CNRS)
Directeur adjoint : Fabien Archambault (MCF Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
Responsable administrative : Camille Bourdiel (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
Syndicalisme et environnement
Le colloque « Syndicalisme et environnement. Approches historiques et sociologiques » s'est tenu au Campus Condorcet, le 31 novembre et 1er décembre 2023. Il a rassemblé une trentaine de contributions originales d’historien.nes, de politistes, de sociologues, et d’actrices et acteurs des institutions de mémoire ouvrière. Ce colloque est co-organisé par l’Institut d’histoire sociale CGT avec les laboratoires Pacte, Triangle, et le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains.
Depuis plusieurs années, les organisations syndicales expriment fréquemment leurs préoccupations pour différents enjeux environnementaux. La lutte contre des sources de pollutions industrielles, la décarbonation des activités productives, la critique ou les contre-propositions face à la communication « verte » de certaines entreprises, les réflexions et les mobilisations engagées sur la compatibilité d’ambitions de transformation sociale et de réduction des inégalités avec la défense d’une transformation écologique de l’économie fondée sur un développement durable et des « emplois verts » sont autant de sujets sur lesquels les positions syndicales se précisent et deviennent plus audibles depuis une décennie. Les oppositions binaires qui ont longtemps prévalu dans l’analyse des relations entre le mouvement syndical et les acteurs qui revendiquaient le monopole des enjeux environnementaux tendent à s’émousser. Par suite, s’estompent aussi les oppositions simplificatrices (« emploi » contre « environnement », « syndicalisme » contre « écologie politique », « travail » contre « nature », etc.) qui réactivaient subrepticement l’antagonisme entre un pôle assigné à l’archaïsme et des forces s’identifiant à la modernité. Le « dilemme » emploi contre environnement, longtemps présenté comme une évidence, est désormais étudié comme une construction historique. Cette démarche permet ainsi d’éclairer les facteurs qui ont pu, et peuvent encore, conduire des organisations syndicales à consentir à ce dilemme. Ce faisant, il devient également possible de mieux comprendre les conditions dans lesquelles certains syndicalistes ont contribué à remettre en cause ce dilemme, en prêtant une attention aux trajectoires biographiques de ces militants, qui agissent parfois aux marges de leurs organisations.
Ce colloque a permis plusieurs éclairages historiques et sociologiques sur ces enjeux.
[captation des interventions et montage des vidéos par Fadime DELI - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - si vous avez des questions, n'hésitez pas à écrire à fadime.deli@univ-paris1.fr]
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