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L’entreprise à mission : « Comment passer à l’action ? »

23 janvier 2020
Durée : 01:35:10
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Depuis une quinzaine d’années, la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise est au cœur des débats. La Loi PACTE promulguée en mai 2019 introduit un nouveau statut juridique, la « société à mission », donnant un cadre légal à cette responsabilité. Plusieurs entreprises se sont engagées dans cette dynamique et une «communauté des entreprises à mission » s’est constituée en décembre 2018. Le FCPS de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a organisé une table ronde le 16 janvier pour réfléchir sur la manière dont les acteurs de l’entreprise pouvaient se préparer et s’emparer du dispositif proposé dans la loi PACTE.

La table ronde, dans un contexte de grève des transports et de manifestation contre la réforme des retraites, a finalement réuni Emery Jacquillat, PDG de la Camif, président de la Communauté des entreprises à mission, et Philippe Robert-Tanguy, sociologue et consultant, Président du cabinet blueKomet en cours de transformation en « société à mission », face à un public d’une vingtaine de personnes composé de deux représentants de l’observatoire de la RSE (ORSE), de consultants sur la raison d’être, la marque employeur, en expertise CHSCT, de sociologues d’entreprise, d’étudiant.e.s, d’enseignant.e.s.

Emery Jacquillat a témoigné que la CAMIF, après une 1ère phase plutôt « intuitive », a bénéficié de l’appui des chercheurs de l’école des Mines. Il a fallu 2 ans et demi pour aboutir à la formulation d’une raison d’être. Il a insisté sur la nécessité du temps long et l’importance d’une démarche collaborative pour nourrir le projet d’entreprise et garantir sa pérennité.

Philippe Robert-Tanguy a témoigné que la démarche de créer une société à mission avait conduit à réinterroger le métier du conseil en termes d’éthique et de pertinence. La raison d’être s’est finalement résumée en 3 mots « Délivrer du conseil Pertinent, Impertinent et Engagé » avec un texte explicatif d’une page.

Les questions du public ont porté sur les éventuels renoncements pour aboutir une raison d’être, sur les effets de la raison d’être sur la politique des RH, le management et l’attractivité d’employeur, sur la contribution des partenaires sociaux, sur la pérennité réelle de la démarche, sur l’impulsion donnée par la loi au regard des attentes de la société civile.

Mots clés : entreprise a mission entreprise responsable societe a mission

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