Parler d’une archéologie des périodes historiques, c’est poser la question des rapports entre histoire et archéologie. C’est aussi s’interroger sur la genèse d’une discipline archéologique qui, en France, n’a fait qu’une entrée tardive à l’Université, alors que l’histoire y est établie de longue date. En l’occurrence, l’histoire de l’Antiquité classique s’est développée depuis le XIXe siècle comme une discipline essentiellement littéraire, reléguant la culture matérielle au rang de simple illustration des textes anciens.
Parallèlement, si la philologie des vestiges archéologiques – consistant à établir la documentation matérielle selon des normes scientifiques – constitue la base du métier d’archéologue, elle ne saurait le résumer. En Grèce ou en Italie, en effet, l’archéologie de terrain a fortement évolué au cours du XXe siècle et les objets de l’enquête se sont considérablement renouvelés : d’une archéologie de sites et monumentale, elle est passée à une archéologie des espaces et des territoires, à une archéologie des gestes et des pratiques, et aussi à une archéologie environnementale. Ces nouveaux objets d’étude doivent désormais alimenter une synthèse à finalité historique. L’archéologie des périodes historiques vise en ce sens à une histoire totale, qui exploite aussi bien la documentation archéologique que la documentation textuelle, sans hiérarchie aucune entre les deux types de sources. Seule l’histoire des hommes a un quelconque intérêt, pas celle des objets.
En savoir plus en consultant le webdocumentaire "Devenir archéologue" :
https://webdoc.univ-paris1.fr/archeologie/
Tags: archeologie archeologue histoire periode periodes historiques philologie
Infos
- Hugo Mathey (hmathey)
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- Alain Duplouy (Speaker)
- Aug. 3, 2017, midnight
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