Travailler, consommer, apprendre, se déplacer nécessite du temps. Les comportements des consommateurs ne peuvent se comprendre exclusivement sous l’angle monétaire. Cuisiner ou aller au restaurant, garder ou faire garder son enfant, se déplacer en métro ou en voiture sont des choix qui dépendent du temps que l’on a à consacrer à ces activités. Ce temps disponible s’ajoute au temps consacré au travail marchand, qui contribue à notre bien-être grâce au salaire. Les revenus monétaires sont ensuite combinés au temps libre pour un certain nombre d’activités de loisirs et de vie familiale. Si tout ceci n’est pas nouveau, c’est pourtant souvent la dimension monétaire du bien-être que les économistes étudient, par exemple lorsqu’ils regardent l’impact d’une mesure fiscale ou d’une crise économique sur le pouvoir d’achat des ménages ou s’ils réfléchissent au niveau des aides financières pour réduire les inégalités de revenus. Intégrer le temps à leurs analyses impliquerait d’en connaître la valeur... Cette approche de la consommation et de la satisfaction des ménages invite à repenser d’une part la pauvreté et les inégalités, mais aussi la relation entre temps privé et temps de travail.
Mots clés : economie
Informations
- Hélène Jaeglé (hjaegle)
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- Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (production)
- François Gardes (Intervenant)
- 3 août 2017 00:00
- Conférence / colloque / séminaire
- Français