Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris, fondatrice de la maison des femmes de Saint-Denis

24 janvier 2021
Durée : 00:28:42
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L’année 2018 a été marquée par la dénonciation, parfois virulente, de pratiques qualifiées de “violences gynécologiques et obstétricales”. Sous ce dénominatif se retrouve une grande variété d’actes et de comportements, regroupant :

  • des attitudes ou des propos considérés comme déplacés par certaines patientes
  • des actes graves attentatoires à l’intégrité physique des personnes.

Cette série d'entretiens donne donc la parole à des professionnels de la santé comme "témoins" de ce sujet mais aussi à des juristes et représentants liées aux patients et professions concernées.

Ainsi, dans cette vidéo, c'est Ghada Hatem-Gantzer qui nous livre son point de vue. Elle est gynécologue-obstétricienne, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris. Née au Liban, élève au Lycée Français de Beyrouth, elle rejoint Paris pour devenir médecin en 1977. Elle a exercé comme chef de service à la maternité des Bluets et de l'hôpital Delafontaine, et travaillé à la maternité militaire de l'hôpital Bégin ce qui lui a permis d'appréhender différents modes d'organisation.

Intéressée par le management et la qualité des soins, elle est expert-visiteur auprès de la Haute Autorité de Santé depuis 2019 avec mission de coordination, et titulaire du master en management des hôpitaux de l'Assistance Publique de Paris (1996) puis de l'ESCP (2012).

Soucieuse d'offrir aux patientes la prise en charge la plus complète, elle crée un premier centre d'Assistance Médicale à la Procréation à la maternité des Bluets en 1996, puis un second à l'hôpital Delafontaine en 2012. Elle y implante également une unité de prise en charge des cancers du sein en partenariat avec l'Institut Curie, puis une unité de réparation des mutilations sexuelles (14% de la patientèle de ce territoire est victime d'excision).

Convaincue que les violences faites aux femmes ont un impact sur leur santé, et que les gynécologues et les sages-femmes sont les interlocuteurs les plus adaptés pour cette prise en charge, elle obtient le Diplôme Universitaire "Violences faites aux femmes" de l'université de Paris 8 en 2014, puis le DU "Réparation du dommage corporel" de l'université Descartes en 2016 et ouvre en juillet 2016 la Maison des femmes de Saint-Denis, première structure de soins dédiée à la prise en charge holistique de la violence.

La Maison des femmes a fait la preuve de sa pertinence, reconnue par un audit IGAS en 2017 et récompensée par le prix de la paix du CHU de Bruxelles en 2017 et par le prix du Citoyen Européen en 2018. Ghada Hatem a reçu le prix Simone Veil de la Région Ile de France en 2019.

Mots clés : gynecologie maison des femmes violence

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