Performance artistique sur Le travail domestique des femmes : retour d'expérience et présentation

Magic Maids : retour d'expérience sur une performance dans les locaux de Paris 1
Le travail domestique des femmes à travers les corps et les esprits

Retour sur une performance multidisciplinaire avec deux artistes invités spéciaux
Eisa Jocson et Venuri Perera
Jeudi 27 mars, de 10 h à 13 h, Centre Panthéon, Université Paris 1,
Entrecroisant rituel, faste, performance et possession, Magic Maids présente une rencontre entre deux figures engagées dans l’acte rituel du balayage.
Eisa Jocson et Venuri Perera sont originaires respectivement des Philippines et du Sri Lanka, deux pays connus pour leur importante exportation de travailleurs domestiques. Leur collaboration a commencé en 2022, lorsqu’ils ont remarqué l’absence de femmes au Musée d’histoire pharmaceutique de Bâle en Suisse. Cette observation a déclenché leur enquête sur la persécution historique des sorcières en Europe et ses implications pour l’exploitation du travail féminin dans les régions colonisées. Ils ont découvert que l’accusation de sorcellerie continue d’être un outil pour persécuter les travailleurs migrants du Sud.
Magic Maids est une réponse corporelle à leur lutte avec ces enchevêtrements complexes. Ils font appel à des pratiques d’incantation et d’intention, utilisant leur corps pour traverser de multiples territoires : physiques, conceptuels, transnationaux, émotionnels et sexistes. Le travail dans la performance permet une enquête incarnée sur les questions de représentation, de subjectivité politique et d’histoires d’oppression. Après avoir présenté individuellement des œuvres solo dans des festivals et sur des plateformes internationales qui suivent cette ligne d’enquête, Jocson et Perera se réunissent pour la première fois pour balayer et déstabiliser les structures de pouvoir oppressives. En redévorant le domestique, ils visent à libérer, récupérer, se réjouir et se reconnecter avec les énergies primaires.
Magic Maids est une invitation à témoigner et à réfléchir sur la visibilité du corps de travail, le pouvoir de la solidarité féminine et l’impact durable des injustices historiques sur les pratiques de travail modernes.